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L'apprentissage des langues

 

 

La langue de Shakespeare ou la langue de Goethe… la belle langue, le beau langage que l’on entend d’abord avant de le comprendre. Les enfants sont immergés dans des sonorités qui chantent à leurs oreilles telles de nouveaux langages qu’ils appréhendent d’abord avec leur coeur.

On évite de passer par la langue maternelle, par la traduction, pour qu’ils se lient véritablement à ces langues étrangères : l’enfant apprend déjà à écouter et à parler comme il a appris à écouter et parler dans sa langue maternelle. On passe par l’image, et l’imagination, l’enseignement est avant tout artistique et plastique.

Les enfants sont plongés dans un bain linguistique. Ils entendent des nouveaux sons, une musicalité différente. Comptines et chants offrent une belle possibilité d’oser répéter ensemble. Les gestes associés aux paroles permettent véritablement de comprendre intuitivement et aussi de mémoriser le vocabulaire. Différents supports sont utilisés pour travailler la compréhension orale : jeux divers, comptines, chants...

 

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À l’école des Trois Cailloux, les enfants pratiquent anglais et allemand depuis la première classe.

Deux professeures sont dévouées à cette tâche : Krista, native des Etats-Unis et Rachel qui a longtemps séjourné en Allemagne.

Par périodes de trois ou quatre semaines, l’une après l’autre, elles interviennent auprès des enfants qui, la période terminée, changent allègrement de langage sans confusion, tout naturellement. C’est même étonnant de constater leur capacité d’adaptation.

Après la neuvième année (3ème classe) les enfants vont pouvoir comprendre certaines règles grammaticales, par le parler lui-même, et rentrer dans quelques éléments conceptuels.

On peut initier cet apprentissage avec par exemple une oeuvre de la littérature classique comme en allemand  "der Räuber Hotzenplotz" d’ Ottfried Preußler ou encore "Emil und die Detektive "d’Erich Kästner.

L’histoire leur est d’abord racontée.  Différents thèmes en lien avec cette histoire sont abordés, afin d’enrichir leur vocabulaire. Jouer des saynètes est un exercice intéressant puisqu’ils sont invités à oser prendre la parole, à oser se tromper, à gagner en confiance en eux pour pouvoir ensuite s’exprimer dans la langue étrangère.

 

En quatrième classe, les enfants sont fiers d’avoir un cahier de langues. Ils recopient des textes de chansons ou des poésies. Ils comparent, découvrent en anglais xxx et en allemand, l’importance des majuscules, s’étonnent de la longueur des mots et comprennent leur construction.

Lire un texte connu, en gardant une belle prononciation, reconnaitre des mots à l’écrit, sont des  objectifs en cinquième et sixième classe.

A 12 ans, les enfants doivent avoir développé le sentiment de la beauté de la langue et la possibilité de s’exprimer de façon sensée.

 

Sauf qu’aux Trois Cailloux, les enfants après la sixième classe réintègrent l’enseignement d’État et les professeures doivent accélérer les apprentissages conceptuels, car l’apprentissage des langues dans les milieux scolaires traditionnels est le plus souvent basé sur l’intellect.

Les voilà bridés alors, et que reste-t-il de ce qu’ils ont appris ? Beaucoup de vocabulaire, imagé et bien acquis, un bon sens de la syntaxe et bien souvent un aplomb qui leur permet d’oser parler, alors qu’ils sont peut être moins performants à l’écrit.

Mais que veut-on quand on apprend une langue ?

La parler pour s’ouvrir au monde, à d’autres cultures, à se lier à l’autre, sans qu’il se révéle l’étranger, l’étrange être, mais pour qu’il soit le semblable, l’humain...

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